Maintien à domicile et Alzheimer
La prise en charge d’une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer peut être lourde de conséquences pour l’aidant principal et le reste de sa famille lors d’un maintien à domicile. 60% des malades d’Alzheimer vivent chez eux ou chez un proche. Ils sont généralement pris en charge par leur conjoint ou leur conjointe dans 72% des cas ou par leurs enfants. Ceux-ci consacrent en moyenne 6,5 heures de travail effectif par semaine auprès du malade.
Les difficultés rencontrées par les aidants
Les familles des personnes malades acceptent bien souvent la charge que cela peut entraîner et ne souhaitent pas les placer en institutions spécialisées. Généralement source d’épuisement et de stress, il existe fort heureusement pour eux des solutions alternatives, prenant en charge temporairement la personne.
Aux problèmes humains s’ajoute la charge financière soutenue majoritairement par la famille. On estime actuellement que 60% des frais liés à la maladie d’Alzheimer sont couverts par les malades eux-mêmes et leurs proches, soit une moyenne de 1 000 €/mois.
Comment maintenir à domicile une personne âgée atteinte d’Alzheimer ?
Pour permettre à une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer de pouvoir continuer à vivre chez elle, et ainsi garder une certaine autonomie. Les mesures à prendre ne sont pas les mêmes en fonction de l’avancée de la maladie.
Pour un proche autonome pour qui la maladie vient de se déclarer
Les patients chez qui la maladie d’Alzheimer vient de se déclarer, le maintien à domicile ne fait pas de doute. Pour l’instant la maladie n’a pas atteint les sens cognitifs et la personne a encore les capacités de pouvoir faire certaines tâches. Pour retarder au mieux l’évolution de la maladie, il faut continuer à responsabiliser la personne sans la brusquer. Le conjoint et la famille doivent être patients avec elle et la protéger le plus possible pour qu’elle se sente en sécurité. Pour plus d’assurance vous pouvez équiper votre proche d’un bracelet GPS au cas où celui-ci se perd.
Pour un proche en perte légère d’autonomie
La perte d’autonomie légère traduit une évolution de la maladie, il faut par ailleurs renforcer le soutien apporté à la personne. Parler avec elle, l’intégrer dans les discussions au maximum. Faire de l’exercice ralentit aussi la progression et lui permet de continuer à garder son autonomie. À ce stade il ne faut plus la brusquer en créant un état de confusion qui lui fera perdre ses repères. Installez des post-it et des aides mémoires dans son domicile pour l’accompagner dans ses activités quotidiennes.
Dans son programme d’aide aux accompagnants, France Alzheimer propose une formation pour préparer la famille dont le malade commence à perdre son autonomie.
https://www.francealzheimer.org/nos-actions-nos-missions/actions-adaptees-aidants/la-formation-des-aidants/ (la formation des aidants)
Par ailleurs l’installation d’un système de téléassistance complet accompagne la personne en cas de problème grâce au bouton SOS
Pour un proche en perte d’autonomie
Chez les personnes atteintes d’Alzheimer, l’avancée de la maladie complexifie encore plus ses activités et ses gestes qu’une personne âgée non malade. La perte de mémoire entraîne une confusion chez elle qui la met dans l’incapacité de pouvoir s’occuper d’elle. Quand un proche malade commence à perdre en autonomie, commencer à se rapprocher de centres spécialisés devient la meilleure alternative pour lui et pour vous. A ce stade un accompagnement quasi constant est conseillé. En tant qu’aidant vous pouvez rester aux côtés de la personne. Il est important d’essayer de garder du lien entre elle et sa famille.
Aider les aidants à maintenir l’autonomie de son proche âgé
- Réactivité : Assistance disponible 24h/24 et 7j/7.
- Sécurité : Réponse rapide en cas de chute ou de malaise.
- Autonomie préservée : Encourage le maintien à domicile.
- Simplicité d’utilisation : Dispositifs généralement faciles à manier.
Inconvénients :
- Limitation des interactions humaines : Moins de contact direct qu’avec une aide à domicile.
- Dépendance technologique : Nécessite un équipement fonctionnel en tout temps.
L’aide à domicile pour l’accompagnement quotidien
L’aide à domicile englobe des services d’assistance pour les activités quotidiennes comme le ménage, les courses, la préparation des repas, ou encore l’accompagnement aux différentes sorties.
Avantages :
- Support quotidien : Un accompagnement personnalisé.
- Relation humaine : Une présence qui peut être réconfortante.
- Polyvalence : Aide adaptable à de nombreux besoins.
Inconvénients :
- Coût : Souvent plus cher que la téléassistance en raison des heures de travail réelles.
- Moins de flexibilité : Dépend des horaires des employés.
Quels critères pour un choix éclairé ?
Pour déterminer la meilleure option entre téléassistance et aide à domicile, il est essentiel de tenir compte de plusieurs aspects :
- Niveau d’autonomie : Si la personne est largement autonome, la téléassistance peut suffire. En cas de dépendance plus importante, l’aide à domicile sera probablement plus adaptée.
- Budget : Évaluer les coûts liés à chaque service et déterminer quel modèle est financièrement viable sur le long terme.
- Préférences personnelles : Certains seniors privilégient le contact humain au confort de la technologie.
- Évaluation des besoins : Les besoins en matière de soins et services d’accompagnement varient grandement d’un individu à l’autre.